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Alors que les pères sont aujourd’hui de plus en plus impliqués dans l’éducation des enfants et que de nouvelles générations de « papas modernes » voient le jour, Météojob et Page Personnel ont souhaité connaître la perception des salariés par rapport aux mesures prises par les employeurs pour favoriser la parentalité masculine. Les entreprises facilitent-elles l’égalité homme-femme en prenant des dispositifs en faveur des pères ou à l’inverse cultivent-elles le stéréotype du « papa qui travaille et maman qui reste à la maison » ?
46% des sondés estiment que l’entreprise considère encore que c’est à la femme de s’occuper des enfants. Ils sont d’ailleurs 40% à penser que l’entreprise affiche un discours de façade qui les encouragent à s’investir, mais la réalité est tout autre.
« Il est essentiel d’intégrer « La Parentalité » au sens large dans les stratégies RH des entreprises, cela doit être fait de façon globale et concerner tous les salariés et pas uniquement les femmes. C’est en permettant à chacun(e) de trouver son équilibre, et en facilitant la prise en compte des besoins de chaque personne, que l’entreprise augmentera le taux d’engagement de ses équipes et donc leur efficacité. Il est donc important :
En cas de recherche d’emploi, 74% des pères déclarent qu’ils ne demanderaient pas, lors d’un entretien d’embauche, si des mesures spécifiques ou aménagements particuliers existent pour les parents au sein de l’entreprise. Pourtant, ils sont 54% à penser qu’une entreprise qui considère la place du père dans l’éducation de l’enfant est un critère qu’ils pourraient prendre en compte s’ils avaient le choix entre plusieurs entreprises.
« Ce chiffre est intéressant : les pères sont dans l’optique de trouver un emploi, avec ou sans les avantages. Les candidats ne prendront pas l’initiative de poser des questions sur les mesures mises en place par l’entreprise, si le recruteur n’en parle pas. Ils pensent que ce sujet peut être pénalisant pour leur candidature : c’est encore un sujet tabou » souligne Philippe Deljurie, co-fondateur de Meteojob.
Que veulent les pères ? Quelles sont les mesures qu’ils auraient souhaité qu’on leur propose pour faciliter l’équilibre entre leur vie privée et professionnelle ? Qu’on soit homme ou femme, parent ou non, ils sont 67,2% à souhaiter un aménagement ponctuel des horaires en cas de problèmes familiaux. La possibilité de pouvoir partir plus tôt sans culpabilité et avec l’aval de sa direction est encore un luxe.
A l’heure où, selon la législation française, les papas ne bénéficient que de 3 jours de naissance et de 11 jours calendaires consécutifs pour l’arrivée de leur enfant, 44,3% des sondés indiquent pourtant vouloir un aménagement des congés parentaux et de paternité et que cela n’ait pas un impact négatif sur leur évolution professionnelle.
L’équilibre des vies privées et professionnelles est de plus en plus recherché par les salariés, en particulier pour les nouvelles générations. Or, dans ce contexte les parents qui évaluent le plus positivement leur équilibre de vie sont ceux qui bénéficient de mesures spécifiques au sein de leur entreprise (6,3/10). Le chiffre est ramené à 5,1/10 quand les parents n’ont pas ou plus ces avantages. L’écart peut sembler minime mais l’impact est important : le salarié sera plus motivé et sera probablement plus enclin à rester à plus long terme. C’est un véritable facteur de différenciation pour les entreprises qui sauront mettre en place ces mesures qui restent peu coûteuses.
« Nous sommes encore dans une société conservatrice, même si les mentalités évoluent. La récente médiatisation du fondateur de Facebook sur son congé paternité est un exemple qui illustre parfaitement l’organisation d’une entreprise. Son congé a été perçu comme une exception dans une société où le statut des pères arrive dans le débat public. La peur d’être mis de côté et de freiner sa carrière reste encore très présente chez les salariés. Pourtant, une entreprise qui place le bien-être de ses salariés dans ses priorités a plus de chances que ces derniers soient plus productifs. Les entreprises ont donc tout intérêt à s’y mettre » conclut Philippe Deljurie.
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Méthodologie
Cette enquête a été menée du 12 au 25 mai 2016, auprès d’un panel composé de 730 salariés (tous sexes confondus, avec ou sans enfant).
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