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On a coutume d’opposer les différentes régions de France entre elles, - et plus encore, la province et la sacro-sainte capitale, Paris -, sur des sujets aussi divers que le football, la gastronomie ou l’accent. La typologie des candidats à l’emploi n’échappe pas à cette règle. Mais existe-t-il vraiment des différences et des particularités propres à chaque région sur ce sujet ? Décryptage avec les résultats de notre étude « Régions, quelles sont les attentes des candidats ?* », qui a recueilli les réponses des candidats des régions Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté/Grand-Est et Ile-de-France.
Quelle que soit leur région, les candidats s’accordent tous sur les 3 critères suivants dans le choix de leur futur poste : la rémunération, la localisation et l’intérêt du poste. Cependant, il existe des disparités régionales quant à l’ordre d’importance. Le salaire et les autres éléments de rémunérations sont par exemple le 1er critère de choix d’un poste pour les candidats en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté/Grand-Est, Nouvelle-Aquitaine et Ile-de-France. Cet élément est particulièrement plébiscité par les candidats franciliens, dont 77% considèrent la rémunération comme le 1er critère de choix d’un poste, soit 9 points de plus que la moyenne régionale. En Occitanie, si ce critère reste important aux yeux des candidats (65%), la rémunération arrive en 2è position dans les motifs de choix d’un poste, derrière l’intérêt du poste et des projets (70%).
Ce dernier item arrive en 2è position pour les candidats d’Auvergne-Rhône-Alpes, de Nouvelle-Aquitaine, de Bourgogne Franche-Comté/Grand-Est et en 3è position pour les franciliens : seuls 55% des candidats en Ile-de-France citent « l’intérêt du poste et des projets » contre 67% des candidats en région. Avec 63%, le 2è critère de choix pour les franciliens est la localisation et l’accessibilité du poste. Et pour cause, l’une des principales difficultés que connaissent les professionnels en Ile-de-France est la durée relativement plus longue que leurs homologues régionaux des trajets domicile-travail.
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Parmi les autres critères de choix d’un poste, si la qualité de vie au travail et le parcours de carrière ressortent comme des critères importants mais non rédhibitoires pour 4 candidats sur 10 en moyenne, des différences selon la localisation des candidats apparaissent. La QVT se place devant le parcours de carrière pour les candidats d’Ile-de-France (38%) et de Nouvelle-Aquitaine (44%), contrairement aux autres régions.
Même s’ils ne sont pas décisifs dans le choix d’un poste, les engagements sociétaux (RSE) et la culture d’entreprise sont cités par 12% des candidats, et cela qu’ils soient en Ile-de-France ou en région. Fait intéressant : si les engagements sociétaux d’une entreprise n’apparaissent pas comme un critère de choix déterminant, la mauvaise image dont celle-ci pourrait souffrir est un critère de refus pour 43% des candidats toutes régions confondues. C’est particulièrement vrai en Occitanie puisque près d’1 candidat sur 2 (48%) cite cet item comme raison potentielle de refus d’un poste. A l’inverse les candidats en Ile-de-France y sont bien moins sensibles (36%). Outre la RSE, les candidats sont encore moins sensibles aux avantages annexes type CE, intéressement, participation que pourraient leur proposer leur future entreprise : en moyenne 5% d’entre eux citent cet item dans le choix d’un poste. A noter que ce dernier critère est légèrement plus important (8%) pour les candidats d’Ile-de-France et d’Occitanie. >> Lire aussi : Toulouse : ville d’emploi, de formation et d’innovation
Concernant les temps de transport, les candidats d’Ile-de-France sont prêts à accepter un temps de trajet supérieur aux candidats régionaux : 36% des franciliens se disent prêts à accepter jusqu’à 2h de trajet aller-retour quotidiennement contre seuls 23% en moyenne des candidats en région. En effet, les candidats en région sont majoritairement enclins (36%) à accepter un temps de trajet jusqu’à 1h30 aller-retour.
En ce concerne la localisation de leur futur poste, qu’ils soient en région ou en Ile-de-France, près de la moitié des candidats (49%) se déclarent indifférents à l’emplacement (ville/métropole, périphérie ou zone rurale) de l’entreprise, un pourcentage qui atteint même 57% en région Bourgogne Franche-Comté/Grand-Est. Néanmoins, il faut noter qu’une minorité de candidats (6% en moyenne) souhaitent travailler dans une zone rurale et que les candidats d’Ile-de-France et d’Auvergne-Rhône-Alpes privilégient les villes ou métropoles (33%) tandis que les candidats de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie (22%) préfèrent la périphérie d’une ville ou d’une métropole.
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Interrogés sur la mobilité régionale, 45% des candidats d’Ile-de-France se disent prêts à quitter leur région, contre seuls 29% en moyenne des candidats régionaux. Sur les motifs de cette mobilité, des disparités apparaissent entre l’IDF et la province. En effet, la principale raison de la mobilité des candidats en région est la possibilité d’accéder à de nouvelles opportunités professionnelles (60%), – c’est particulièrement vrai pour les régions Auvergne-Rhône-Alpes (65%) et Bourgogne Franche-Comté/Grand-Est (75%) – tandis que pour les candidats d’Ile-de-France, il s’agit de bénéficier d’une meilleure qualité de vie et d’un cadre de vie plus agréable (54% en IDF VS 24% en province). Avec la crise du Covid-19, il y a fort parier que ce chiffre ira en augmentant, avec une envie de plus en plus prégnante de se mettre au vert.
Les candidats en province, et particulièrement ceux de Nouvelle-Aquitaine (77%), sont donc moins enclins que les franciliens à quitter leur région d’origine. Pourquoi ? 1 candidats sur 2 ne souhaite pas quitter sa région pour rester proche de sa famille et de ses amis, et cela est vrai pour l’IDF comme pour les autres régions. Fait intéressant, parmi les raisons de ne pas quitter sa région, celle de ne pas retrouver un emploi est citée par seulement 3% des candidats en province tandis que c’est une crainte pour 13% des franciliens. Avec le développement du télétravail dans les entreprises suite à la crise sanitaire, offrant aux franciliens la possibilité d’exercer leur profession loin de la capitale, ce pourcentage pourrait être amené à évoluer.
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S’ils devaient quitter leur région d’origine, les candidats en Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, choisiraient la région PACA puisqu’ils sont respectivement 40% et 53% à souhaiter y déménager. Dans une moindre mesure, les candidats franciliens envisagent également une mobilité vers la Nouvelle-Aquitaine (27%). Quant aux candidats de cette région, avec 31%, c’est l’Occitanie qui représenterait la région idéale pour s’installer. Enfin, pour les candidats de Bourgogne Franche-Comté/Grand-Est, ce sont les régions Auvergne-Rhône-Alpes (43%) et PACA (31%) qui remporteraient la palme des régions où il fait bon vivre après la leur.
Des choix qui s’expliquent aisément au regard des principaux critères de choix de mobilité : après les perspectives professionnelles intéressantes, c’est en effet la géographie et le climat qui font l’unanimité au niveau national (47%). Un critère particulièrement important pour les candidats d’Ile-de-France (53%), d’Occitanie (53%) et de Nouvelle-Aquitaine (52%). A noter que le critère du logement arrive devant le critère géographique pour les franciliens (57% VS 34% en province). Et pour cause, l’IDF fait partie des régions où il est le plus difficile de se loger.
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*Étude menée auprès d’un panel de 1363 répondants entre février et juin 2020.
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